LES INSIGNES DES GUIDES DE HAUTE MONTAGNE
en France de 1821 à nos jours
Source :Merci au travail impressionnant de Christian B. qui se reconnaitra, adaptation pour le web par mes soins.
1821 – COMPAGNIE DES GUIDES DE CHAMONIX
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La compagnie des guides de Chamonix, a été créée en 1821 et approuvé par le roi Charles Félix de Piémont - Sardaigne le 9 mai 1823. Dissoute en 1892 elle renait sous le nom de syndicat des guides de Chamonix. Après guerre le conflit avec l’administration s’étant calmé, on revient au nom initial (compagnie des guides de Chamonix). On ré institue la caisse de secours disparue au cours du temps et on inaugure en 1925 la fête des guides qui deviendra le grand rendez-vous traditionnel.
Le premier insigne de guide, est une plaque brassard à mettre sur la manche de bras.
Puis une médaille octogonale numérotée, et vers 1910 premier insigne rond marqué S.G.C. (déssiné par Maurice Thormeyer) avec un insigne ovale de porteur ou bien d’aspirant. En 1975 dernier insigne toujours d’actualité cette fois marqué en entier (Compagnie Guides Chamonix). Les guides étaient diplômés par une commission, composé du préfet, du juge de paix, du maire de la commune et de trois guides. En 1936 on note qu’un premier stage de formation de guide (grâce à Mr CHARLET Armand et Mr FRIZON – ROCHE) est organisé, à partir de 1944 les guides seront tous formés par l’E.N.S.A.
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LES GUIDES DES PYRENEES
Il se forme des corporations et des sociétés par ville dés 1863, à Bagnères de Bigorre, 1872 à Bagnères de Luchon, 1875 à Cauterets. La formation se fait sur le terrain, à partir de 1844, l’administration créée deux classes de guides, et les maires avaient autorités pour présenter tout individu capable.
Les critères de sélection reposaient sur trois points :
1) Une bonne condition physique
2) Une bonne moralité
3) Une parfaite connaissance des lieux
Vers 1900, pour devenir guide, l’aspirant devait satisfaire à un réel examen de passage. A Cauterets par exemple, on est loin du temps où les guides sortaient d’une auto – sélection quasi naturelle. Vers 1880, le C.A.F. s’applique aussi à reconnaitre les bons guides et à dynamiser leur fonctions.
En 1938, vu l’arrêté préfectoral du 28 mai 1938, relatif à la création du brevet de guide de haute montagne, Mrs CAZALET, MAILLY et OLIVIER, du groupe Pyrénéiste de haute montagne, sont nommés guides professionnels en application de l’arrêté.
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1875 - LES GUIDES DE LA SOCIETE DES TOURISTES DAUPHINOIS
Dés 1875 la S.T.D. s’ingénia à recruter des guides, des porteurs et des muletiers dans la région Dauphinoise parmi les chasseurs de chamois. En 1876, chaque guide de la société des touristes reçoit un livret contenant le règlement et un carnet destiné à recevoir les observations des voyageurs. Entre 1876 et 1879 six tournées d’instruction eurent lieu sous la direction de Mrs GASPARD Pierre, RODERON Christophe, PIC Emile pour apprendre aux montagnards enrôlés : l’usage de la corde, du piolet sur glacier et de la façon de se comporter à l’égard des voyageurs. En 1890 la S.T.D complètera son œuvre, en distribuant aux guides et porteurs, des plaques portant le nom de la société et la qualité de celui a qui elle était remise. A partir de 1932, les guides et porteurs Dauphinois iront (plus ou moins) sous la tutelle du Club Alpin Français. Mais un certain nombre d’entre eux, tout en émergeant au C.A.F., faisaient aussi partie de la S.T.D. selon les circonstances, chacun exhibant le livret qui lui était le plus favorable. Ces habitudes restèrent inchangées jusqu’en 1941.
LES GUIDES BREVETES PAR LE CLUB ALPIN FRANÇAIS
Le Club Alpin Français fit preuve d’une grande activité dans l’organisation des compagnies des guides. A Samoens et Sixt, en Tarentaise, en Maurienne, les Alpes Maritimes, les Pyrénées. Il exista au Mont Dore une compagnie de guide nommée par la section du C.A.F. A partir de 1904 sur proposition des sections, la direction du C.A.F. nomme dans les centres alpins des "GUIDES et PORTEURS".
Le candidat doit avoir été porteur pendant un certain temps, avant de devenir guide de 2ème classe, et enfin guide de 1ère classe. Il y eu quelques brevets de guides-skieurs.
Et vers 1939 il y eu des stages pour le brevet de guide "breveté de haute montagne".
Vers 1944 le C.A.F. se voit retirer le droit de breveter les guides, après la loi fédérale la F.F.M. prendra le relais.
1940 à 1944 – JEUNESSE et MONTAGNE
"On ne peut plus en faire des soldats... Faites en des hommes !..." |
C’est la consigne que donnait le capitaine J. FAURE aux jeunes cadres de l’armée de l’air et des chasseurs alpins qui le rejoignaient à Chambéry, en septembre 1940, pour bâtir avec lui ce qui fût…"JEUNESSE et MONTAGNE".
Le commandement de Jeunesse et Montagne est installé à Grenoble. Sorte de service civique de huit mois à faire en montagne, l’organisation mis en place des stages de chef de cordée, qui bénéficieront d’équivalences à l’aspirant - guide par la loi du 18/02/1948 règlementant les professions alpines. Organisation dissoute en 1944 par les Allemands.
Allez visiter le musée virtuel "Jeunesse et Montagne" à l'aide de l'adresse ci-contre : musee-jeunesse-et-montagne.fr
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COLLEGE NATIONAL D’ALPINISME ET DE SKI
Chef de centre : Jean FRANCO * 1946 à 1948* |
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Dans les années de guerre, le commissariat de l’éducation nationale et des sports avait créé, au Fayet, une école de montagne chargée, à l’origine, d’assurer le perfectionnement des professeurs et maitres d’éducation physique. Elle ne délivra pas de diplôme mais des attestations de stage. Cette école, devenue dans le cadre de la direction générale Jeunesse et Sport, le collège national d’alpinisme et de ski, qui s’installa fin 1945, à l’hôtel SPLENDID, aux Praz de Chamonix. Son objet et de former des cadres pour les collectivités, à la demande de l’union nationale des centre de montagne (futur UCPA). Des stages de 3 mois, qui étaient destinés à former des cadres pour cet organisme, ont été institués. La fin du stage était sanctionné par un examen de chef de cordée, une trentaine de brevets ont été décernés, transformés par la suite en équivalence avec l’aspirant-guide. Il y eu aussi un stage de chef de course, qui s’est déroulé en juin-juillet 1947. Il n’a pas été renouvelé. Après la loi de 1948, l’équivalence à été donné avec le diplôme de guide de haute montagne. Fin du stage le 13 juillet 1947, 14 stagiaires furent diplômés : 1er BOUVIER, 2ème DEPASSE, 3ème REVEL, PEZ, LEROUX, GUREKIAN, VERGEZ, LENOIR, MORA, DUGIT, PARISEY, LE BARON, MAGNON, MULLER.
Ont également reçus les diplôme et insignes, les cadres du stage : REBUFFAT, FRANCO, CONTAMINE, LACHENAL, COUTTET J., BALMAT. On organisait aussi en ski, le capacitaire de décembre à mars, et à partir de 1949, l’état décide la fusion entre le collège des Praz et l’ENSA. Ce qui sera la fin du collège.
LES GUIDES DIPLÔMES PAR LA F.F.M.
1945 à 1947
Après la loi fédérale de la F.F.M. du 27 octobre 1945, les guides sont brevetés exclusivement par le F.F.M., à l’école nationale d’alpinisme nouvellement créée à partir de 1943, avec une autorisation conjointe du commissariat général au tourisme et du commissariat aux sports. Premier insigne décerné à partir de 1946, par la direction générale de la jeunesse et sports.
Barrette rouge pour les guides de haute montagne, barrette bleue pour les guides de montagne et les aspirants-guides.
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LES GUIDES DIPLÔMES PAR L’ETAT ET LA F.F.M.
1948 à 1959
A partir de la loi du 18/02/1948, l’état décerne seul l’insigne et le diplôme aux professionnels de la montagne, à l’école nationale de ski et d’alpinisme installée à Chamonix depuis 1945, hôtel de l’UNIVERS, puis aux Praz à partir de 1949, et à nouveau Chamonix en 1954, hôtel des ALLOBROGES.
L’insigne décerné reste le même, seules changent les initiales D.G.J.S. un peu plus grand.
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LE BREVET D’ETAT D’ALPINISME
1959 à 1963
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Un nouvel insigne et un nouveau brevet font leur apparition à l’horizon 1960, la F.F.M. n’est plus gravée sur la médaille de guide, non plus d’ailleurs la D.G.J.S., mais à la place ‘‘EDUCATION NATIONALE’’. Les effets de la loi du 18/02/1948 marque un peu plus l’emprise de l’état sur les professions de la montagne. Le diplôme sera décerné jusqu’en 1963, puisque la nouvelle loi du 06/08/1963 concernera l’ensemble de l’enseignement sportif. Mais la montagne gardera sa spécificité que justifie son antériorité jusqu’en 1974, loi Mazeaud. L’insigne survivra à la loi pour être épuisé en 1989, remplacé par l’insigne de l’U.I.A.G.M.
1965 – L’UNION INTERNATIONALE DES ASSOCIATIONS DE GUIDES DE MONTAGNES
A été fondée le 27 juin 1965 sur une initiative de Mrs GOBI , KALT, FRIZON- ROCHE et D’ALLEVES.
Les premiers pays à l’origine de l’U.I.A.G.M. sont la France, la Suisse, l’Autriche, l’Italie et l’Allemagne, ensuite vinrent le Canada en 1973, la Grande Bretagne en 1977, la New- Zélande en 1981, la Norvège en 1983 et le Pérou en 1990. Le premier président fut FRIZON-ROCHE, élu pour quatre ans. L’U.I.A.G.M. s’occupe du code de déontologie, de la formation des guides, de l’unification des diplômes et de la création d’une carte et d’un insigne, l’insigne étant délivré uniquement aux guides (pas aux aspirants).
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LE SYNDICAT NATIONAL DES GUIDES DE MONTAGNE
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Après la fin de la médaille des guides, épuisée en 1989 et décernée par le ministère de l’éducation nationale, la médaille de l’U.I.A.G.M. (créée en 1965) prit le relais. Elle s’imposa en parallèle avec les médailles des compagnies. Il faudra alors attendre les années 1990 pour qu’une réflexion soit alors menée sur l’intérêt symbolique d’une médaille syndicale.
Après mure réflexion, le syndicat confie à un étudiant d’une école d’art graphique de Chambéry, Benjamin PELLECUER (fils du secrétaire du syndicat de l’époque), l’étude de cette médaille. Après deux de travail, elle vit le jour en 2000.